martes, 25 de julio de 2017

Colombie : Le sud du Tolima, territoire de paix et de réconciliation

Texto en :La pluma.net


La route est longue avant d'arriver dans le Sud du Tolima,  un voyage qui est la meilleure façon de prendre la mesure de cette immense région. S'il fallait  trouver un mot pour décrire les chemins que les Indiens, les Afrodescendants  et les paysans ont construit tout au long de  leur histoire, je dirais sans hésitation : grandeur.
 Un territoire d'une grande richesse naturelle, culturelle et sociale, que ses paysages, ses saveurs, ses odeurs, surgissant d'entre les montagnes, nous permettent d’apprécier mais qui, paradoxalement, est plongé dans la pauvreté et la corruption, abandonné par l'État  et par les investisseurs. Voilà une des grandes contradictions que nous ont léguées les élites libérales et conservatrices, mais aujourd'hui, avec le temps, cette contradiction s'est aiguisée et la classe politique traditionnelle en porte la responsabilité.
En effet, les luttes politiques du XIXème et du XXème siècle[1] ont joué un rôle essentiel dans la montée des premières vagues de violence de la région. Luttes âpres pour le pouvoir,  concentration des richesses,  magouilles politiques  et  un credo trop partagé: “ l' ennemi de mon ennemi est mon ami  “,  tout cela doit vraiment être pris en compte si l'on veut  poser la question complexe de la paix sans faire l'impasse sur  notre passé violent. Car  le  passé est toujours  actuel dans  la région Sud, un passé  peu enviable puisque la  région passe pour être le berceau de la violence ou encore, la patrie des guérilleros, une réalité qu'on ne saurait nier. Ce qu'il faut par contre mettre en avant,  c'est la volonté de construire la paix depuis l’intérieur qui caractérise le  moment que nous sommes en train de vivre.
C'est quelque chose  que l'on peut entendre dans les centaines de voix qui s’élèvent : paysans de minorités ethniques (Indiens, Afrodescendants), leaders de mouvements sociaux ou  femmes  qui  vivent  dans leur cellules familiales les retombées  tardives d'un processus de paix en cours.
Pour commencer, il faut  bien voir que des régions comme Ataco, Chaparral, Coyaima, Natagaima, Ortega, Planadas, Rioblanco, Roncesvalles jusqu'à San Antonio,  souffrent, et à tous les niveaux,  des conséquences du conflit armé,  D'autre part, si l'histoire,  en particulier la logique bipartidaire de l’époque, pèse sur la région et explique en partie l' l'éclatement actuel des communautés,  elle nourrit aussi  l'espoir  de construire  ce  territoire de paix et d'harmonie que la terre de Macondo mérite vraiment de devenir.
Cependant, les habitants de ces villages ont fait un pari,  qu’il est essentiel pour eux de    porter ensemble : ils veulent s'inscrire dans un au-delà du conflit et lutter contre la stigmatisation politique et les représentations négatives du Tolima communes à  la plupart des élites colombiennes.  Une volonté qui apparaît clairement  chez certains leaders de mouvements sociaux : “ Nous voulons la paix et la justice sociale”, “ nous ne reculerons pas d'un centimètre au nom de la paix “, “ nous sommes heureux d'aller vers la paix mais pour cela, il nous faut plus de conscience”,  des témoignages parmi d'autres de ce que l'on peut entendre au quotidien dans les campagnes .
Enfin, les moments extrêmement incertains que nous sommes en train de vivre en Colombie nous invitent à imaginer des alternatives à partir  du point de vue des régions ou des villages  qui ont souffert le plus durement du conflit armé.
Ce serait un apport stratégique pour développer  une réflexion sur les besoins des territoires  et ne pas rester empêtrés dans les erreurs actuelles.  Prenons un exemple : le  Programme de Développement  Territorial  dresse la liste des communes qui vont recevoir des aides, au niveau social, économique, sous la forme de soutien à des projets  ponctuels  comme d'aide au développement rural, communautaire  et organisationnel. Mais dans le Tolima,  seuls  Ataco, Chaparral, Planadas et Ríoblanco figurent sur la liste, soit un peu moins de la moitié  des zones qui ont été victimes du conflit où y ont participé.
Un exemple de plus des contradictions qui sont les nôtres quand il s'agit de construire la paix à partir des régions
PS : La “nouvelle histoire” de l'Université du Tolima[2] est de plus en plus paradoxale. Que peut-on attendre d'un groupe d'évaluateurs/consultants qui ne savent pas où mener l'Alma Mater, quand le vrai  problème, c'est l’argent ? Mais ça,  c'est encore  en chantier. L’université ne peut pas s'étendre à d'autres zones : comment pourrait-elle créer des succursales dans d'autres parties du pays alors qu’elle n'a même pas su maintenir son propre projet interne

lunes, 24 de julio de 2017

Colombie : Le sud du Tolima, territoire de paix et de réconciliation

Texto completo en:La Pluma.net

La route est longue avant d'arriver dans le Sud du Tolima,  un voyage qui est la meilleure façon de prendre la mesure de cette immense région. S'il fallait  trouver un mot pour décrire les chemins que les Indiens, les Afrodescendants  et les paysans ont construit tout au long de  leur histoire, je dirais sans hésitation : grandeur.


http://tlaxcala-int.org/upload/gal_16355.gif
Le Tolima en Colombie
 Un territoire d'une grande richesse naturelle, culturelle et sociale, que ses paysages, ses saveurs, ses odeurs, surgissant d'entre les montagnes, nous permettent d’apprécier mais qui, paradoxalement, est plongé dans la pauvreté et la corruption, abandonné par l'État  et par les investisseurs. Voilà une des grandes contradictions que nous ont léguées les élites libérales et conservatrices, mais aujourd'hui, avec le temps, cette contradiction s'est aiguisée et la classe politique traditionnelle en porte la responsabilité.
http://tlaxcala-int.org/upload/gal_16356.jpgClique sur la carte pour la voir
En effet, les luttes politiques du XIXème et du XXème siècle[1] ont joué un rôle essentiel dans la montée des premières vagues de violence de la région. Luttes âpres pour le pouvoir,  concentration des richesses,  magouilles politiques  et  un credo trop partagé: “ l' ennemi de mon ennemi est mon ami  “,  tout cela doit vraiment être pris en compte si l'on veut  poser la question complexe de la paix sans faire l'impasse sur  notre passé violent. Car  le  passé est toujours  actuel dans  la région Sud, un passé  peu enviable puisque la  région passe pour être le berceau de la violence ou encore, la patrie des guérilleros, une réalité qu'on ne saurait nier. Ce qu'il faut par contre mettre en avant,  c'est la volonté de construire la paix depuis l’intérieur qui caractérise le  moment que nous sommes en train de vivre.
C'est quelque chose  que l'on peut entendre dans les centaines de voix qui s’élèvent : paysans de minorités ethniques (Indiens, Afrodescendants), leaders de mouvements sociaux ou  femmes  qui  vivent  dans leur cellules familiales les retombées  tardives d'un processus de paix en cours.
Pour commencer, il faut  bien voir que des régions comme Ataco, Chaparral, Coyaima, Natagaima, Ortega, Planadas, Rioblanco, Roncesvalles jusqu'à San Antonio,  souffrent, et à tous les niveaux,  des conséquences du conflit armé,  D'autre part, si l'histoire,  en particulier la logique bipartidaire de l’époque, pèse sur la région et explique en partie l' l'éclatement actuel des communautés,  elle nourrit aussi  l'espoir  de construire  ce  territoire de paix et d'harmonie que la terre de Macondo mérite vraiment de devenir.
Cependant, les habitants de ces villages ont fait un pari,  qu’il est essentiel pour eux de    porter ensemble : ils veulent s'inscrire dans un au-delà du conflit et lutter contre la stigmatisation politique et les représentations négatives du Tolima communes à  la plupart des élites colombiennes.  Une volonté qui apparaît clairement  chez certains leaders de mouvements sociaux : “ Nous voulons la paix et la justice sociale”, “ nous ne reculerons pas d'un centimètre au nom de la paix “, “ nous sommes heureux d'aller vers la paix mais pour cela, il nous faut plus de conscience”,  des témoignages parmi d'autres de ce que l'on peut entendre au quotidien dans les campagnes .
Enfin, les moments extrêmement incertains que nous sommes en train de vivre en Colombie nous invitent à imaginer des alternatives à partir  du point de vue des régions ou des villages  qui ont souffert le plus durement du conflit armé.
Ce serait un apport stratégique pour développer  une réflexion sur les besoins des territoires  et ne pas rester empêtrés dans les erreurs actuelles.  Prenons un exemple : le  Programme de Développement  Territorial  dresse la liste des communes qui vont recevoir des aides, au niveau social, économique, sous la forme de soutien à des projets  ponctuels  comme d'aide au développement rural, communautaire  et organisationnel. Mais dans le Tolima,  seuls  Ataco, Chaparral, Planadas et Ríoblanco figurent sur la liste, soit un peu moins de la moitié  des zones qui ont été victimes du conflit où y ont participé.
Un exemple de plus des contradictions qui sont les nôtres quand il s'agit de construire la paix à partir des régions
PS : La “nouvelle histoire” de l'Université du Tolima[2] est de plus en plus paradoxale. Que peut-on attendre d'un groupe d'évaluateurs/consultants qui ne savent pas où mener l'Alma Mater, quand le vrai  problème, c'est l’argent ? Mais ça,  c'est encore  en chantier. L’université ne peut pas s'étendre à d'autres zones : comment pourrait-elle créer des succursales dans d'autres parties du pays alors qu’elle n'a même pas su maintenir son propre projet interne[3]?
NdlT
[1] En Colombie comme dans les autres pays d'Amérique latine, les affrontements entre libéraux et conservateurs ont été très violents  La Guerre des Mille jours, à la charnière du XIXème et du XXème siècle, et  la période  de la Violence, au XXème siècle,  ont été particulièrement meurtrières.
[2] Slogan qui apparaît sur le logo de l’Université (reprenant celui qui avait été utilisé pour une foire du café en 2016...).  L'université du Tolima  traverse une crise financière qui a entraîné  une demande d'audit à l'Université du Valle,  destinée à permettre une réorganisation de l'entité.  Voilà  la Nouvelle histoire, pas si nouvelle en fait, car derrière tout cela, il y a la reprise en main autoritaire des instances universitaires et  une politique clientéliste.
[3] Par exemple,  le programme d'enseignement par correspondance risque de disparaître, malgré son importance.La pluma.net

viernes, 21 de julio de 2017

Colombia: El sur del Tolima, territorio de paz y reconciliación

Texto completo en:La Pluma.net
Texto completo en: TLAXCALA


El largo trayecto que se debe transitar para llegar al sur del Tolima, es la muestra más concreta de su inmensidad, si existiera una palabra que lograra describir los caminos que indígenas, afros, mujeres y campesinos han construido en esta región a lo largo de su historia, de seguro sería la “grandeza” de la misma.

Un territorio lleno de paisajes, aromas y sabores que nos permite deleitar la profunda riqueza cultural, social, natural, que brotan de sus montañas y se subsumen en medio de la paradójica realidad de corrupción, pobreza, abandono estatal y falta de inversión en sus tierras, una de las grandes contradicciones que las élites liberales/conservadoras dejaron y que con el paso del tiempo sigue tomado mayor fuerza producto de la clase política tradicional.

La lucha política del siglo XIX y XX que se generó en el Sur del Tolima fue uno de los factores más centrales que detonó las primeras olas de violencia local. La fuerte disputa por el poder, la centralización de los bienes y las prácticas politiqueras de la mano de la lógica de, "el enemigo de mi enemigo es mi amigo”, podrían considerarse como elementos fundamentales para lograr asimilar la complejidad de pensar la paz, sin olvidar nuestro pasado violento.

En efecto, el pasado “vivo” con que carga la región del Sur no es el mejor de los posibles, al ser considerada “la cuna de la violencia o tierra de guerrilleros” hecho que no se podría soslayar, lo que si es necesario resaltar es el momento actual que se vive en función de construir la paz desde adentro. Tal experiencia la podemos encontrar en cientos de voces de campesinos, minorías étnicas (indígenas, afros), líderes sociales y mujeres que al interior de sus familias asumen de forma positiva los avances tardíos del proceso de paz.

Partamos de reconocer que zonas como Ataco, Chaparral, Coyaima, Natagaima, Ortega, Planadas, Rioblanco, Roncesvalles hasta San Antonio, se han caracterizado por sufrir de forma contundente las secuelas del conflicto armado en todas sus dimensiones. A su vez, el peso histórico (negativo) que se carga, producto de la lógica bipartidista (liberales/conservadores) de aquel entonces, contribuye a comprender la fragmentación de las comunidades que habitan en la región, pero al mismo tiempo, la esperanza de construir un territorio de paz y armonía en esta nueva época que tanto merece la tierra de macondo.

No obstante, la mentalidad por superar las secuelas del conflicto armado, la estigmatización política y el imaginario que gran parte de la idiosincrasia colombiana posee sobre el sur del Tolima, es la apuesta más concreta que los habitantes de estos pueblos consideran de gran importancia: empezar a tejer de forma comunitaria. Tal como lo expresan las voces de algunos líderes sociales: “queremos la paz con justicia social”..., “ni un paso atrás por la paz”... , “estamos felices con la paz pero necesitamos más conciencia para la misma”..., hacen parte de ciertos testimonios que se logran apreciar en el diario vivir de las familias en los campos.

En últimas, estos momentos de gran incertidumbre política que vive Colombia, nos invitan a pensar en las alternativas desde las regiones o pueblos que sufrieron de forma contúndete el conflicto armado. Sería un aporte estratégico para seguir reflexionado sobre las necesidades de los territorios y NO continuar cometiendo los errores del momento. Por ejemplo: el Programa de Desarrollo Territorial que establece los municipios que recibirán inversión social, apoyos económicos para proyectos y el respaldo de forma más constante en materia de desarrollo rural, comunitario y organizativo de cara al postconflicto. Sin embargo, en el Tolima sólo reconocieron a Ataco, Chaparral, Planadas y Rioblanco, es decir, menos de la mitad de las zonas que son víctimas y victimarios del conflicto, una muestra más de las contradicciones de nuestra época por construir la paz desde las regiones.

Post-scriptum:

1) la “nueva historia” de la Universidad del Tolima es cada vez más paradójica, qué se le puede pedir a un grupo de evaluadores/consultores que no saben para donde llevar el alma mater, si la cuestión es de dinero apague y vámonos. La universidad no tiene la capacidad de extenderse hacia otras zonas, si no ha podido consolidar un proyecto académico interno con qué cara va a lograr hacerlo en otras partes del territorio nacional.

miércoles, 5 de julio de 2017

El “pasito” de la paz en Colombia


La historia de la violencia en Colombia sigue tomando otros rumbos, nosotros que nacimos en medio de las balas, sufrimos el dolor de las víctimas y si fuera poco llegamos al punto de cegarnos al naturalizar las masacres, las desapariciones y en el mayor de los casos la violencia misma. Ahora presenciamos un camino más fuerte en medio de las vicisitudes que ha traído consigo el proceso de paz entre el Estado y la guerrilla de las Farc.
Empecemos por reconocer el gran valor que constituye el “silencio de los fusiles” un gran paso que facilitó la negociación en medio de un cese al fuego entre ambas parte, la garantía de los veedores internacionales encargados de apaciguar los calores y revivir el frío de las conversaciones, pero lo más importante la esencia que constituyen la paz desde las regiones un elemento que puso a pensar la sociedad colombiana. Los diálogos que estamos presenciando y el desarme que ha sucedido, es el resultado de un proceso de larga duración que todavía continúa, y aunque algunos sectores radicales han buscado diversas estrategias para apaciguarlo sólo queda seguir el camino de la paz en la tierra del contradictorio macondo.
En efecto, fueron siete años donde el gobierno de Santos empezó por hacer contactos/acercamientos en secreto, se sabía que gran parte del imaginario en Colombia, no aceptaría de forma tajante algún tipo de conversación con la guerrilla de las Farc, pero como dice el dicho “las cosas no se dicen, se hacen por sí mismas” y así fue como se dio rumbo al último acontecimiento que estamos viviendo la dejación de armas y materializar otro punto del acuerdo por construir la paz que tanto merecemos esta generación.
Es necesario señalar que no es el mejor acuerdo de la historia y que sectores “poderosos” son los más grandes opositores, algunos habitantes de las grandes ciudades enceguecidos por la violencia y en su defecto la inconformidad que presencian comunidades indígenas, afros y minorías políticas frente a la implementación de los mismos, en particular el asunto de la “consulta previa” en materia política, económica, social, territorial son los retos que debemos seguir pensando para fortalecer nuestro momento histórico por y en la paz.
Sin embargo, no se puede dejar a un lado ciertos avances muy concretos que han resultado hasta el momento con la dejación de las armas por parte de la guerrilla de las Farc:
1) Está llegando a su fin la confrontación bélica que dejo más de 7 mil secuestrados, 6 mil soldados víctimas de minas antipersona, 2 mil muertes selectivas y como en todo escenario de conflicto armado, sueños descompuestos, tejidos familiares destruidos y sentimientos de venganza, odio, dolor y resentimiento que habita en los corazones y vidas de algunos colombianos.
2) “El pasado es de hierro y el futuro de arena” escribía William Ospina, ya no podemos hacer nada con lo sucedido sólo queda aprender de lo vivido, el camino continúa y tenemos la necesidad de asimilar el presente y por qué no, pensar en el futuro. Así pues, lo reiteran la guerrilla de las Farc al dejar 7.132 armas, es decir, una por combatiente, lo que significa la proporción de 1:1, un dato que en pocos procesos de paz ha sucedido, es el trasfondo de un compromiso político entre ambas partes sin dejar a un lado las caletas que faltan por localizar y contabilizar.
En últimas, el camino sigue por construir la paz desde abajo y con los de abajo, no se puede seguir pensado en un proceso que desconozca las regiones, sus necesidades, demandas y proyectos locales. Es el momento de dar el salto y decirle al centro del país, a las élites y a los grandes sectores económicos que desde la “periferia” se piensa, reflexiona y se proponen otros caminos para fortalecer este escenario de paz que vivimos, el cual no significa una necesidad o una opción sino una realidad, ya para atrás ni un paso, todo adelante por una Colombia en paz con justicia social y dignidad al servicio de los familias, las víctimas, las mujeres y los oprimidos de nuestros tiempos.